Le Qatar ne déçoit jamais et 2025 n'a pas dérogé à la règle puisqu'on a eu droit à une copieuse dose de rebondissements sous les projecteurs. Marc Márquez (Ducati Lenovo Team) a repris la tête du Championnat du Monde, Maverick Viñales (Red Bull KTM Tech 3) s'est vu pénaliser pour une pression pneumatique non réglementaire après un Grand Prix fantastique, les batailles dans le milieu de peloton ont été féroces... bref, il y avait pas mal de choses à dire après le Grand Prix Qatar Airways du Qatar.

« C'est un peu plus mon erreur que la sienne »

Tout d'abord, Marc Márquez est revenu sur son accrochage avec son frère au premier tour : « Le contact avec Alex, c'est un peu plus mon erreur que la sienne. J'ai mis les gaz et j'ai senti que j'allais perdre l'arrière donc j'ai coupé et il ne s'y attendait pas. C'est pour ça qu'il m'a percuté et que Morbidelli m'a dépassé par l'extérieur. C'était plutôt une erreur de ma part. Heureusement pour nous deux, on est restés sur la moto. Je suis arrivé au premier virage et j'ai vu une KTM. J'ai pensé que c'était Acosta mais c'était Viñales. Il pilotait très bien. J'essayais de comprendre ce qu'il faisait. La KTM a aussi des points forts sur lesquels on peut travailler. Mais sur notre moto, l'équilibre est super bon ».

« Si je peux le faire le dimanche, je dois aussi le faire le samedi »

Malgré une excellente performance qui l'a vu passer de la 11e à la deuxième place, Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) n'avait pas vraiment le sourire après le Grand Prix : « Si je peux le faire le dimanche, je dois aussi le faire le samedi. La journée d'hier s'est déroulée plus ou moins comme d'habitude. En course Sprint, je n'arrive pas à être aussi agressif. Je n'ai pas la même performance que le dimanche, je dois améliorer ça. On sait peut-être comment régler ce problème. C'est quelque chose que je dois corriger parce qu'il est clair que c'est l'un de mes points faibles. En dehors de cela, j'ai attaqué fort pour réduire l'écart. Ce n'était pas facile depuis la 11e place. J'ai peut-être un peu trop forcé sur l'arrière et la bagarre avec Franky nous a fait perdre un peu trop de temps. Quand j'étais en train de perdre du temps et d'essayer de revenir, j'ai senti que je n'avais plus de pneu arrière. J'ai essayé de terminer de la meilleure façon possible mais ce n'était pas suffisant pour combler l'écart et essayer de gagner la course ».

« Je me fous de ce qui se passera après »

Avant d'écoper d'une pénalité de 16 secondes pour une pression pneumatique non réglementaire, Maverick Viñales (Red Bull KTM Tech3) a mené la course et franchi la ligne d'arrivée en deuxième position. Avant l'officialisation de cette sanction, on a demandé au pilote KTM ce qu'il pensait d'un possible déclassement : « J'ai simplement regardé devant. Je n'ai rien regardé d'autre, je n'avais pas le temps. J'étais tellement concentré sur le fait de regarder devant. Je me fous de ce qui se passera après. Je suis heureux du résultat et de la performance. On est très heureux. C'est quelque chose dont on avait besoin et une réussite pour le projet ».

« La présence de Vale valait la peine »

Troisième du Grand Prix, Franco Morbidelli (Pertamina Enduro VR46 Racing Team) a évoqué la présence du patron Valentino Rossi dans le box : « La présence de Vale valait la peine de réaliser une belle performance sur l'ensemble du week-end et on y est parvenus, je suis vraiment heureux. Même dans les 10 premiers tours du GP, je pensais au plaisir qu'il prenait à regarder la course et à voir sa moto en tête. Je suis donc très satisfait de mes performances du week-end et ce podium en est une excellente conclusion ».

« Je suis très proche de ce qui se fait de mieux »

Après seulement quatre Grands Prix, Johann Zarco (CASTROL Honda LCR) a déjà offert à Honda plus de top 10 que sur l'ensemble de l'année 2024 tous pilotes confondus. Le Français avait de quoi être heureux à l'arrivée : « Je change les choses et je suis heureux de voir que mes modifications commencent à apporter des résultats. C'est une bonne version des nouvelles choses que je veux faire. La dernière fois que c'est arrivé c'était en Moto2™, parce que je n'ai plus jamais eu cette chance en MotoGP™. Je crois que le fait d'avoir fait marche arrière avec Honda l'année dernière pour reconstruire quelque chose m'a donné l'opportunité de profiter encore plus et de voir que je suis très proche de ce qui se fait de mieux ».

« J'étais clairement devant... c'est une erreur »

Après le Grand Prix, Fabio Di Giannantonio (Pertamina Enduro VR46 Racing Team) est revenu sur son accrochage avec Alex Márquez (BK8 Gresini Racing MotoGP™) : « J'étais clairement devant et j'ai été heurté assez violemment. Bien sûr que ce n'était pas intentionnel, mais c'est une erreur. Honnêtement, je pense qu'à notre niveau, en Championnat du Monde MotoGP™, ce genre d'erreurs est un peu limite. On peut peut-être l'accepter en Moto3™, en Moto2™ ou de la part d'un rookie en MotoGP™ pour la première fois aux avant-postes qui se laisse submerger par les émotions mais à notre niveau, on doit éviter ce genre de situations ».

« Je tiens à présenter mes excuses à “Diggia” et son équipe »

Conscient de sa responsabilité dans cet incident avec le n°49, Alex Márquez a réagi : « Au troisième tour, “Diggia” m'a attaqué dans le virage 10. J'ai essayé de riposter au virage 12 mais ce n'était ni l'endroit ni le moment de tenter cette manœuvre. J'ai complètement fait une erreur. Je l'accepte et je tiens à présenter mes excuses à “Diggia” et son équipe. Ensuite, j'ai effectué un Long Lap, j'ai essayé d'être calme et de garder mon rythme, j'ai récupéré de bonnes positions et donc de bons points pour le Championnat. Je continue d'avancer. Il y a beaucoup de points positifs. Maintenant, on doit se concentrer sur Jerez ».

« Quand on n'a pas beaucoup de problèmes, on peut être rapides »

Après avoir rétrogradé au classement en première partie de course dimanche, Pedro Acosta (Red Bull KTM Factory Racing) a effectué une belle remontée et s'est classé huitième, ce qui est bien mieux que son résultat du samedi : « Beaucoup mieux... beaucoup mieux. C'est vrai qu'il faut voir ça comme une “course acceptable” et non pas bonne parce qu'au bout du compte je partais d'assez loin, puis pendant la première partie de GP je suis descendu au 14e rang et ce n'était pas facile de revenir, d'avoir une piste propre et d'être rapide. J'ai eu le même sentiment que l'année dernière... pas de dribble, rien. On montre que quand on n'a pas beaucoup de problèmes, on peut être rapides. Comme je l'ai dit, c'est une course acceptable, je suis content ».

« Le week-end le plus difficile de ma carrière en MotoGP™ »

En revanche, son coéquipier Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing) ne s'en est pas aussi bien sorti : « C'est incontestablement le week-end le plus difficile de ma carrière en MotoGP™. Peu importe ce qu'on essayait, je ne me suis jamais senti à l'aise. J'avais l'impression que si je n'avais pas d'énormes vibrations, je perdais l'avant. Et si je ne perdais pas l'avant, j'avais l'impression de glisser comme pas possible. Je ne me sentais pas bien du tout et j'ai eu beaucoup de mal. On a essayé pas mal de choses mais rien n'a vraiment fonctionné. Pour une raison que j'ignore, dès le premier tour, j'ai eu l'impression de ne pas avoir d'adhérence à l'arrière et on n'a pas trouvé de solution à cela. J'ai hâte de revenir là-dessus à Jerez ».