Vous l’avez sans doute remarqué : parmi nos trois Français, un manquera à l’appel ce week-end, Lorenzo Fellon ; l’Avignonnais étant toujours diminué à l’épaule. Cinq semaines après son opération, où en est-il dans son processus de convalescence ? motogp.com est parti aux nouvelles.
« Ça va, mon état s’améliore au fil des jours. C’est un peu long mais il faut écouter les recommandations du chirurgien et savoir prendre son mal en patience pour revenir au sommet de ma forme, confie le pilote du team CIP Green Power. La semaine dernière, je me suis soumis à un premier examen, avec un docteur, un rééducateur et un kinésithérapeute. Tous trois étaient très contents des progrès accomplis en l’espace d’un mois. Les exercices effectués cinq fois par jour ont l’air de payer. Mais je dois encore gagner en mobilité. Du coup, ils m’en ont filés d’autres à suivre jusqu’au 30 mai, date de mon prochain rendez-vous. Le chirurgien verra sur la radio si la butée qu’ils m’ont mise dans l’épaule est bien consolidée. C’est alors qu’on pourra avoir une idée plus précise de mon retour à la compétition. »
Bien évidemment, le Français aurait adoré participer à son épreuve nationale. Néanmoins, il aura rapidement dû se faire une raison. D’ailleurs, il n’est même pas certain de pouvoir revenir à temps pour le Mugello.
« Au début, je pensais reprendre au Mugello, car Le Mans ça aurait fait trop juste : le médecin m’avait prévenu qu’il y en avait au minimum pour deux mois, fait-il remarquer. Cela dit, en admettant qu’on me donne le feu vert à la fin du mois, il va falloir que je remuscle mon épaule, ça va prendre encore facilement une ou deux semaines. Il faudra ensuite voir mes sensations sur la moto, après deux mois sans effort intense. Dans l’idéal, disons que je vise plutôt le Sachsenring ou Assen. Disputer une course avant la trêve serait une façon de me jauger ! »
En attendant de connaître ‘son deuxième début de saison’ comme il le qualifie, Lorenzo Fellon peut continuer de compter sur le soutien de son équipe, qu’il a rejoint cet hiver.
« Après Termas, Alain [Bronec] est venu chez moi, on a pu discuter. Ça fait toujours chaud au cœur de ressentir le soutien moral de son patron dans les moments compliqués, avoue le n°20. Et depuis on est régulièrement en contact, que ça soit avec lui ou mes mécaniciens. »
« Même si on n’a pas partagé beaucoup de moment ensemble, le courant est de suite passé, ajoute-t-il. L’ambiance y est détendue. On s’y sent un peu comme dans une famille, ce qui ne les empêche pas d’être très professionnels. »
Le tricolore fait également savoir qu’il leur rendra visite au Mans : « Je ne resterai que le samedi, car être sur son circuit sans pouvoir courir, pour n’importe quel compétiteur, c’est un peu frustrant, commente-t-il. Mais au moins, ça sera l’occasion de les voir et d’y croiser mes partenaires. »